
Face aux enjeux environnementaux et à la nécessité de réduire notre consommation d’énergie, la rénovation énergétique des bâtiments constitue un levier essentiel. Pour inciter les particuliers et les professionnels à investir dans ces travaux, différentes aides financières sont proposées. Le point sur les dispositifs existants et leurs conditions d’octroi.
MaPrimeRénov’ : une aide accessible pour tous
MaPrimeRénov’, créée en 2020, est une aide financière destinée aux propriétaires occupants ou bailleurs qui entreprennent des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Cette prime fusionne l’ancien crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Elle concerne aussi bien les résidences principales que secondaires, neuves ou anciennes, et s’adresse à tous les ménages, sans condition de revenus.
Le montant de MaPrimeRénov’ varie en fonction des revenus du foyer et du gain énergétique apporté par les travaux réalisés. Les travaux doivent être réalisés par un professionnel Reconnu garant de l’environnement (RGE) pour être éligibles. Il est important de souligner que cette aide peut être cumulable avec certaines autres aides telles que l’éco-prêt à taux zéro, les certificats d’économie d’énergie (CEE) ou encore les aides locales.
L’éco-prêt à taux zéro : un financement sans intérêt
L’éco-prêt à taux zéro, ou éco-PTZ, est un dispositif de prêt sans intérêt destiné à financer les travaux de rénovation énergétique des logements âgés de plus de deux ans. Il est accessible aux propriétaires occupants, bailleurs ou syndicats de copropriétaires, sans conditions de ressources. L’éco-PTZ concerne une large gamme de travaux, notamment l’isolation thermique, le remplacement du système de chauffage ou la pose d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Le montant maximal accordé pour un éco-PTZ est de 30 000 euros, remboursable sur une durée maximale de 15 ans. Pour en bénéficier, il faut faire appel à un professionnel RGE et effectuer un bouquet de travaux permettant d’améliorer significativement la performance énergétique du logement. Ce dispositif peut être cumulé avec MaPrimeRénov’ et les aides des collectivités locales.
Les certificats d’économie d’énergie : une incitation pour les fournisseurs d’énergie
Les certificats d’économie d’énergie (CEE) sont issus du dispositif mis en place par l’État pour inciter les fournisseurs d’énergie à promouvoir l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. Ces fournisseurs, appelés « obligés », ont pour obligation de réaliser des économies d’énergie sous peine de sanctions financières. Pour remplir ces objectifs, ils proposent des aides financières aux particuliers et professionnels qui réalisent des travaux de rénovation énergétique.
Les CEE permettent de financer tout ou partie des travaux visant à améliorer la performance énergétique d’un logement, comme l’isolation, le chauffage ou la ventilation. Les montants accordés varient en fonction du type de travaux et des économies d’énergie générées. Pour en bénéficier, il faut s’adresser directement à un fournisseur d’énergie « obligé » ou à une structure délégataire.
Les aides locales : un soutien complémentaire
En plus des dispositifs nationaux, certaines collectivités locales proposent des aides financières pour soutenir les projets de rénovation énergétique sur leur territoire. Ces aides peuvent prendre différentes formes : subventions, prêts à taux zéro, exonérations fiscales… Elles sont généralement cumulables avec les autres dispositifs existants et viennent donc en complément de MaPrimeRénov’, de l’éco-PTZ ou des CEE.
Pour connaître les aides disponibles dans votre région, département ou commune, il est recommandé de se renseigner auprès des services compétents (conseil régional, conseil départemental, mairie), qui pourront vous orienter vers les dispositifs adaptés à votre situation et vos besoins.
Le chèque énergie : un coup de pouce pour les ménages modestes
Le chèque énergie est une aide financière destinée à aider les ménages aux revenus modestes à payer leurs factures d’énergie ou à financer des travaux de rénovation énergétique. Il est attribué automatiquement en fonction des ressources et de la composition du foyer, sans démarche préalable. En 2021, son montant varie entre 48 et 277 euros.
Le chèque énergie peut être utilisé pour régler tout ou partie des dépenses liées aux travaux de rénovation énergétique réalisés par un professionnel RGE. Il peut également être converti en certificats d’économie d’énergie auprès d’un fournisseur d’énergie « obligé », ce qui permet de bénéficier d’une aide supplémentaire pour financer les travaux.
Pour profiter pleinement de ces dispositifs de financement, il est essentiel de bien s’informer sur les conditions d’éligibilité et de cumul, ainsi que sur les démarches à effectuer. N’hésitez pas à solliciter l’expertise des conseillers FAIRE (Service public gratuit et indépendant), qui pourront vous accompagner dans votre projet de rénovation énergétique.
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